Le projet éducatif Qu'est ce que c'est ?


Œuvrer à l'épanouissement de l'enfant et du jeune


Cette ambition est d’abord conditionnée par la prise en compte de ses besoin, que ceux-ci soient exprimés ou qu’ils soient relatifs aux caractéristiques particulières liées à l’âge ou à sa spécificité sociale et culturelle. La construction de chaque enfant et jeune se fonde également sur la notion de sécurité affective et morale, ce qui suppose la mise en place de repères stables (temps, relations et lieux) et l’appropriation de limites (droits et devoirs, règles étables ou négociées et formalisées).
Un des objectifs fondamentaux de l’éducation est de permettre à chaque enfant et à chaque jeune de pouvoir s’épanouir au niveau personnel, condition indispensable pour mieux s’inscrire dans la société et aller vers les autres.
Un enfant, un jeune qui s’épanouit est un enfant, un jeune qui se connait, s’estime, prend confiance et affirme ce qu’il est, ce qu’il pense et ce qu’il aime, vis à vis de lui-même et avec les autres. Cela suppose une diversité et une richesse dans ce qui lui est proposé afin que l’enfant puisse enrichir son horizon culturel et qu’il puisse faire des choix éclairés à partir de sa propre sensibilité, et un accompagnement éducatif sécurisant lui permettant de se dépasser dans ce qu’il fait, condition pour qu’il mesure ce dont il est capable à un moment donné.
Pour que l’enfant s’affirme, il doit être encouragé à s’exprimer à partir de modes d’expression variées (orale, motrice, sportive, artistique…) donner son avis, se positionner. Cela suppose que son point de vue soit toujours pris en compte et suivi d’une réponse singulière de la part des adultes dans un souci d’accompagnement individualisé. Cet accompagnement est indispensable pour permettre à tout individu de prendre part à la vie collective.

Une ambition éducative portée par des valeurs


Notre projet éducatif vise à l’épanouissement de l’enfant et du jeune, il est porté par des valeurs : respect et citoyenneté, tolérance et solidarité. Les actions conduites doivent développer et renforcer l’autonomie des enfants et des jeunes.
Ce cadre posé nous semble devoir être le fondement de toute activité développée sur nos structures dans le cadre du temps libre, que ce soit à notre initiative ou à celles de nos partenaires locaux (associations, familles…) et de nos partenaires institutionnels (Mairie, Direction Départementale de la Cohésion Sociale, Caisse d’Allocations Familiales, Mutualité Sociale Agricole….)
Ces valeurs : respect et citoyenneté, tolérance et solidarité sont indépendantes et complémentaires. Il est donc essentiel de les prendre en compte simultanément dans les actions éducatives.
De plus, elles engagent l’enfant comme l’adulte et doivent se traduire que dans un cadre préalable et explicite, appelé à s’élargir au fur et à mesure du développement de l’enfant ou du jeune. Ce cadre :
Définit l’existence et l’exercice des droits indissociables des devoirs qui s’y rattachent,
Impose le respect indispensable à toute vie sociale, que cela concerne le bien commun, les autres ou sa propre personne,
Précise en situation les limites incontournables pour exercer et concrétiser ses capacités d’initiatives en toute sécurité.
Les enfants et les jeunes doivent en trouver une traduction la plus concrète possible, dans tous les espaces d’accueil et dans tous les services.

Le respect et la citoyenneté


Aider l’enfant, le jeune à s’épanouir, à grandir, c’est l’accompagner vers sa vie d’adulte, lui transmettre des valeurs qui lui permettront, demain, lui aussi, d’être le passeur de règles et de codes sociaux qui sont indispensables à la « vie ensemble ».
Agir avec respect envers l’autres, les autres, c’est d’abord être respectueux de soi-même, porter de l’estime et de la considération pour ce que chacun, chacune, contribue à construire pour la société.
Se connaitre et se reconnaitre pour connaitre et reconnaitre !
C’est aussi respecter le bien public, l’environnement, tout autant pour le préserver que pour l’améliorer.
C’est déjà au quotidien, dès le plus jeune âge, connaître et appliquer les règles de civilités et de politesse, de vie en groupe de pairs ou intergénérationnel.
Agir en citoyen dans son environnement, dans sa ville, c’est s’engagé à œuvrer pour l’intérêt public, à s’intéresser aux conditions de vie, pour soi et pour les autres et s’impliquer pour « faire bouger les choses ».
Pour préparer les adultes citoyens de demain !
C’est déjà se sentir concerné par ce qui se déroule autour de soi et s’intéresser à la vie publique. C’est aussi se sentir acteur des évolutions, accepter des responsabilités, agir pour et avec les autres.

La tolérance et la solidarité


Être tolérant, c’est être à l’écoute de soi et des autres, plus jeunes comme plus âgés. C’est permettre à chacun, chacune, d’évoluer, de progresser et d’apprendre tout au long de sa vie. Donc accepter l’autre autant que l’on s’accepte soi-même, avec ses atouts comme ses manques.
Accepter et reconnaitre pour unir nos différences !
C’est aussi croire dans les possibilités de chacun, chacune et admettre qu’il, elle puisse changer d’avis, et qu’à chaque période de la vie, les expériences conduites et les situations rencontrées peuvent faire varier la vision des choses.
C’est déjà permettre le droit à l’erreur qui, après analyse, permet de rebondir et d’en ressortir plus fort.
Etre solidaire, c’est se sentir lié par des responsabilités ou des intérêts communs. C’est porter de l’intérêt à l’autre, l’aider sans être conduit à faire à sa place, à l’assister.
La solidarité place l’humain au centre des préoccupations éducatives !
C’est aussi s’intéresser au sort des plus démunis et des plus fragiles et agir pour « changer le monde ».
C’est déjà préférer la coopération à la compétition, la réalisation d’un projet collectif à la performance individuelle.

Des moyens pour l'accompagner à grandir


L’enfant construit son rapport au monde dans des actions et des expérimentations. Il s’agit donc pour lui d’exprimer ses choix, de choisir, d’agir, de pratiquer, afin de lui permettre de faire sa propre expérience. C’est par ses expérimentations et les enseignements qu’il en tire, que l’enfant est amené à devenir critique sur son environnement et sur ses choix. L’enfant doit donc pouvoir avoir des espaces facilitant des prises d’initiatives et de responsabilité, gages de l’affirmation de son autonomie.
L’enfant doit également pouvoir se confronter aux autres pour construire et renforcer progressivement ses propres opinions et ses propres gouts. Cela suppose des espaces de parole, d’expérimentation et d’action prenant en compte le plus concrètement possible l’expression de tous (argumentation, formulation, propositions).
Permettre à l’enfant d’être autonome c’est aussi lui donner la possibilité de s’engager envers lui-même et envers les autres : « j’ai confiance en moi et je fais confiance à l’autre ».
L’enfant doit pour cela être encouragé à exprimer ses désirs et ses besoins, écouter ceux des autres, pour s’ouvrir au monde et assumer ses choix. Par ailleurs, le tâtonnement est un moyen privilégié pour l’enfant de s’approprier le monde avec une certaine mais nécessaire insouciance : le droit à l’erreur est inhérent à l’expérience. L’apprentissage de la prise de responsabilité, de l’initiative doit donc pouvoir être vécu comme une réussite même si le projet n’a pu totalement aboutir. Cela reste toujours une situation porteuse d’enseignement, si l’accompagnement de l’adulte permet à l’enfant d’expliciter le vécu de son implication et d’envisager une plus grande efficacité de son engagement.